jeudi 30 juillet 2015

Dix neuf jours


Les Palestiniens sont très "Love". Il y a des cœurs partout.

Le contact physique est fréquent, entre hommes. Entre femme, c'est plus discret. Entre homme et femme c'est invisible.

Souvent une femme refuse de serrer la main à un homme. Je me demande comment est l'amour ici.

La femme est un "trésor" bien gardé. Et du coup, l'homme aussi.

Elles prennent un soin extrême pour montrer les seules parties visibles : le visage et les mains. Elles sont très maquillées. Finalement le visible devient sublimé et relativement factice.

Elles ont beaucoup de dignité, de classe et de distance. Elles entretiennent bien leur inaccessibilité.

J'essaie d'imaginer !

Les rapports physiques concrets doivent être extrêmement torrides. Accéder au corps est forcement  intense. Se toucher doit être très excitant. On atteint l’inaccessible. Se retrouver nus, ensembles, un rêve.
Le secret de la relation, du moins au début, doit ajouter un piment incroyable.

J'imagine les regards complices et discrets. J'imagine des lieux secrets pour se voir. J'imagine les mains qui se touchent. J'imagine l'intensité de ce premier contact. Forcément caché et secret. J'imagine l'envie de faire l'amour. L'impossibilité de le faire. Commettre un pêché est trop grave.

Il faut attendre.

Attendre "l'autorisation" légale. Le mariage. L'approbation des familles, de la religion et de la société.

Après c'est la "fête". Le début de la sexualité lâchée et libre.

Un long parcours, avant ça le corps est juste de la "viande", il n'a pas le droit de se montrer, d'exister.


Ça fait bientôt trois semaines que je suis là, sans aucune vie sexuelle. C'est une question qui commence à me "travailler"....

Dans trois jours je suis en France. Pourtant cette sensation de "viande" est la même. Pour d'autres raisons.

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