Trois jours

Ce matin, je me suis levé tôt, j'avais un "retard de blog" à combler.
A midi, pour mon rendez-vous avec le groupe de photographes, je n'avais pas réussi à finir le premier jour. C'est embêtant, mon objectif, c'est d'écrire "à chaud" pas avec deux jours de retard. Après l'atelier, j'ai enfin réussi à finir et à publier, j'ai enchaîné le jour 2, je l'ai publié vers 17h locale. Ce soir je l'écris au bon moment, à la fin de la journée. Ouf !

 Comme prévu, on a retrouvé notre groupe. Comme je le pensais, les consignes trilingues de la veille on eues quelques défaillances. Ils avaient bien écrit des textes, mais seulement sur "résistance", pas sur "irrésistible".
Ca fait quand même une base pour commencer. Pour l'instant deux textes sont en Anglais, les autres en Arabes, ils sont partis à la traduction, je ne les ai pas encore. Donc bilan : seulement deux textes, sur un seul mot clés de départ, ça fait mince. Mais on commence quand même. Je leur demande de faire des images en rapport avec leurs textes autour du mot "résistance".
On sort appareils photo à la main. Murad distribue des badges aux jeunes, il est écrit dessus "élève photographe". Il nous confisque nos portables (même le mien, je pense que ça l'a amusé. C'est de l'humour Palestinien, ils sont taquins). C'est l'organisation militaire à la Palestinienne.

Je prends cette photo de Nadeen, moi je la trouve intéressante, mais pas elle. Elle m'explique que sur le mur, l'inscription en vert c'est le Hamas .... Sans le savoir, je suis en plein dans le sujet du jour ... Mais c'est très innocent, je ne lis pas l'Arabe. Je fais de la résistance innocente et carrément à côté de la plaque. Je ne suis pas très en accord avec les techniques de résistance de ce mouvement .... Mais cette image a une bonne dynamique.

On passe une heure environ à faire des photos, la chaleur est assez importante, la lumière crue. Ce n'est pas très favorable à de la belle image.

Je croise Yamen, il fait visiter le camps de réfugiés à des Américains, on est content de se revoir.

Il semble en discussion animée. Ce n'est pas si simple de visiter la misère. On voit bien qu'il y a un désaccord entre lui et cette jeune femme à l'apparence cool. Les autres semblent embarrassés.

Dans un jardin public, Julien monte au sommet d'un mat, Christian le rejoint. Je comprends que je n'ai pas le choix, je dois monter également. Je les rejoins, évidemment on est mitraillés. Je fais le "V" de la victoire. C'est très populaire ici. Je pense que ce sera sur Facebook dans peu de temps.

On rentre, il est temps de regarder les photos réalisées par le groupe. C'est un premier test, ça permet de voir de quoi ils sont capables.

Pour ce qui est de photographier trois Français perchés en haut d'un mat, ça va, à peu près. Pour ce qui est de se photographier entre eux, c'est pareil. Pour ce qui est de rester concentré sur un objectif lié à leur propres texte, on en est encore loin. Pour le résultat, la lumière crue du soleil, n'est pas encore très problématique, on en est pas encore là .... Le niveau est très bas. On va avoir du travail. Je revois l'organisation. Il faut faire des très petits groupes, être très près d'eux. Les aider et les guider pour atteindre leurs objectifs. Je comprends mieux pourquoi Murad confisque les portables. Un rien les distraits.

Dans le groupe il y en a deux ou trois qui se débrouillent mieux.

L'atelier est fini.

Je rentre, fini mon blog. A 17h, je suis enfin à jour.

Julien a très mal à son épaule, il a besoin de soins. On contacte Abed, il est médecin.
Lui aussi est malade. Il propose d'envoyer quelqu'un pour Julien.

Vers 19h30, avec Christian on décide de profiter de la fraîche pour retourner dans le vieux Bethléem. Julien préfère attendre qu'on le soigne.

On se retrouve sur le marché à l'heure où tout s'arrête, c'est presque la fin du jeûne, dans quelques minutes les musulmans vont manger. Christian me dit qu'il a envie de patates, des vraies patates, pas surgelées.

Ca y est, c'est l'heure, les tables s'installent un peu de partout, des gens marchent vite dans la rue avec de la nourriture dans les mains, des cigarettes s'allument un peu de partout. Quelques secondes plus tôt le muezzin avait chanté. Je demande l'autorisation de prendre la photo ci-dessus, ils acceptent et nous invitent à manger, on accepte. Au menu : poulet et .... patates. Christian est comblé. On reste longtemps avec eux. On finit par se prendre en photo.

On les quitte. On va vers la place de la Nativité pour boire un verre.
Julien en a marre d'attendre, il décide de nous rejoindre. On l'attend. Quand il arrive, il est plus de 21h30. Je récupère les clés et je rentre. Je ne veux plus prendre de retard sur le blog.

Je commence à l'écrire (oui celui là, celui de ce soir).

Vers 23h30 on tape à la porte, c'est le gars qui vient pour Julien. Il n'est plus là.

Vers minuit, Christian et Julien arrivent.

Il est 00h55, je publie.

Ca y est, mon blog est calé.